Féminiser les métiers du sport : le guide

Alors que les femmes restent minoritaires dans l’écosystème sportif, la SporTech publie un guide d’action destiné à transformer les pratiques et faire évoluer les mentalités.

Un constat chiffré, un engagement assumé

Le sport français souffre d’un déséquilibre profond en matière de représentativité. Si les pratiquantes sont de plus en plus nombreuses, les femmes demeurent largement sous-représentées dans les fonctions dirigeantes, techniques ou entrepreneuriales.

Quelques données suffisent à le rappeler :

  • 35 % de femmes seulement dans les métiers du sport ;

  • 19 présidentes pour 119 fédérations sportives nationales ;

  • et 85 % des startups de la SporTech sans fondatrice ou dirigeante.

Face à ce constat, la SporTech, collectif rassemblant plus de 200 startups du sport, a souhaité proposer des solutions concrètes. Le “Guide pour la féminisation des métiers du sport”, coordonné par Camille Amar, fondatrice de Manita et Vice-Présidente du collectif, a été lancé officiellement le 2 juillet 2025 au siège de la Fédération Française de Football.

Des leviers concrets, organisés en trois axes

Le guide se distingue par son approche opérationnelle. Il ne se contente pas d’alerter ou de dénoncer : il propose des leviers mobilisables par tous les acteurs du secteur, quels que soient leur niveau de responsabilité ou leur structure.

1. Susciter des vocations.
L’un des premiers enjeux est de donner envie aux filles de s’engager dans des parcours liés au sport, dès le plus jeune âge. Cela passe par la visibilité de rôles modèles, une meilleure représentation dans les contenus éducatifs, et un soutien plus structuré à la pratique féminine.

2. Transformer les organisations.
Le guide interroge les pratiques de recrutement, les critères de sélection, l’environnement de travail ou encore la gestion du temps et de la parentalité. Il aborde aussi la question des biais inconscients, des quotas, de la mixité des jurys ou des grilles salariales.

3. Outiller les femmes tout au long de leur parcours.
Mentorat, réseaux professionnels, formation continue : autant de ressources qui peuvent permettre à davantage de femmes d’accéder à des responsabilités, d’y rester, et de faire évoluer la culture des structures sportives.

Une initiative collective

Le document est le fruit d’un travail collaboratif. Il rassemble des témoignages issus du terrain, des retours d’expérience d’entrepreneures, de coachs, de salariées, ainsi que des apports d’experts de l’égalité professionnelle.

« Ce guide est vivant. Il a été conçu pour être utile, et pour être partagé. Nous l’avons pensé comme un levier, un point de départ, une base de discussion. »
— Camille Amar, extrait de l’édito

Le guide a bénéficié du soutien de plusieurs institutions, dont le ministère des Sports, représenté lors du lancement par la présidente du CNOSF, Amélie Oudéa-Castéra.

Un document destiné à circuler

Accessible librement, le guide est mis à disposition des startups, entreprises, fédérations, collectivités, écoles, et à toute personne désireuse d’agir à son échelle.

« Si ce guide permet à une femme ou à une fille de se dire "j’ai ma place", alors ce travail aura pris tout son sens. »

Son ambition est d’ouvrir la voie à des engagements concrets, mais aussi d’alimenter des réflexions collectives dans les entreprises, les clubs et les écoles.

Un engagement ancré dans la mission de la SporTech

En initiant ce travail, la SporTech rappelle que l’innovation ne peut se limiter à la technologie. Elle est aussi sociale, culturelle, humaine. Et dans un secteur historiquement masculin, la féminisation constitue un des chantiers prioritaires pour bâtir le sport de demain.

Le guide s’inscrit ainsi pleinement dans l’ADN du collectif : interroger les modèles, imaginer des alternatives, et favoriser les transformations positives.

Télécharger le guide

Le guide est disponible au téléchargement ici :
👉 Télécharger le guide pour la féminisation des métiers du sport

Précédent
Précédent

Tendances 2025 de la SporTech : Héritage et ambitions

Suivant
Suivant

SporTech & IA : mobilisation collective